A
une exception près, toutes les peintures
animalières se trouvent sur les parois de
Gargas II (galerie supérieure). Leur état de conservation
assez médiocre permet d'imaginer que plusieurs ont disparu
depuis les temps préhistoriques. On relève
deux bisons, deux bouquetins, un cheval et un troisième
bouquetin (?).
Sur
la paroi droite de la grande salle de Gargas I, à proximité
d'un tracé digital, un trait noir suggère une
échine et une encolure de cheval.
Au
fond de la galerie supérieure, sur une paroi plane à
trois mètres du sol actuel, à gauche du diverticule
d'accès à la galerie Casteret, deux
bouquetins peints en noir et rouge se suivent. L'allure
est massive. Les cornes de l'un sont divergentes. Au bas du
diverticule, à droite, une silhouette de bouquetin. En
face de ce groupe, un bison noir encore inédit.
Enfin,
sur la paroi ouest du passage descendant vers la galerie inférieure
un autre bison noir. Cette silhouette
peinte au manganèse , dont l'avant-train a disparu sous
une coulée de calcite, regarde vers la gauche. La queue
est relevée en arc de cercle. Les pattes postérieures
réduites aux cuisses sont en position de marche. Sous
le trait noir élargi qui marque l'échine et la
bosse, ainsi que sous la queue, des traces de raclage montrent
que la paroi a été préparée avant
d'y réaliser la peinture. A l'emplacement de l'avant-train,
une crinière hachurée gravée complète
la figure.
L'abbé
H. Breuil avait proposé un âge magdalénien
pour les peintures de Gargas II. On considère
aujourd'hui que ces figures sont contemporaines de celles du
sanctuaire des gravures et datent du Gravettien.
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