Avec
les animaux et les mains, les signes forment le troisième
thème dans la décoration pariétale de Gargas.
Ils sont caractéristiques de l'art pariétal paléolithique
dont ils sont les figures les plus énigmatiques.
Ils peuvent être peints ou
gravés.
Les
signes les plus nombreux dans Gargas sont les ponctuations.
Il s'agit le plus souvent de petites taches de peinture rouge,
plus rarement noire. Certaines ont été faites
en appliquant au doigt du colorant sur la paroi. Pour les autres
la peinture a été soufflée. On rencontre
ces ponctuations dans l'ensemble de la grotte. Elles sont rarement
associées aux autres figures : main, peinture ou gravure.
Par deux fois, elles sont l'objet d'une compositon : en contrebas
de l'entrée de Gargas II, le groupe de points noirs organisés
en cinq lignes peut être rapproché des taches noires
à proximité de la grande paroi des mains. On peut
associer à ces ponctuations, certaines taches plus larges
ainsi que les colorations massives de fissures naturelles comme
dans Gargas I. On remarque aussi la présence, à
l'entrée de la niche rouge de la galerie inférieuree
de quatre batônnets parallèles disposés
en oblique. Aucun de ces signes n'a pu être daté
et n'a fait l'objet d'analyse de pigment.
Dans
le Pavillon chinois, une paroi argileuse couverte de griffades
d'ours et d'empreintes de doigts, porte aussi deux figures,
tracées au doigt, appelées signes
campaniformes. C'est une représentation courante
dans l'art pariétal. On en retrouve de semblables peints
dans les grottes ibériques. Ils sont assimilés
aux vulves gravées dont on connaît un exemple sur
le panneau du Grand Taureau du sanctuaire des gravures.
Les
grands raclages et la multitude
des traits indéterminés qui couvrent les gravures
du sanctuaire peuvent être rapprochés des signes.
Leur signification est tout aussi énigmatique mais leur
constate présence en fait une composante essentielle
de l'art de Gargas.
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