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GENESE
D'UN PROJET |
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Ce
projet de rénovation de l'aménagement touristique
des grottes de Gargas est l'aboutissement de dix années
d'études.
1992
- La
prolifération d'algues et de mousses sur les parois de
la cavité (la
maladie verte)
menacait la conservation de peintures préhistoriques
vieilles de 27 000 ans. Une étude environnementale globale,
conçue en partenariat entre le Service régional
d'archéologie de Midi-Pyrénées, le Laboratoire
souterrain de Moulis et le Muséum avec le concours de
la municipalité permit de mesurer l'impact de la présence
des 40 000 visiteurs et celui des aménagements touristiques.
1996
- Toutes
ces études complémentaires, coordonnées
par M.
François Rouzaud,
concluent à la nécessité d'une réorganisation
des visites de la grotte et d'une refonte des infrastructures
intérieures avec la mise en place d'un cheminement nouveau
et d'un nouvel éclairage.
1997-
En
réponse à une commande de la Direction régionale
des Affaires Culturelles de Midi-Pyrénées, François
Bourges (Géologie-Environnement Conseil) remet un avant-projet
de réorganisation de l'aménagement et du contenu
des visites. L'objectif affiché est d'améliorer
la conservation
du monument historique et de son environnement naturel tout
en renouvelant le rôle
économique
et culturel du site.
1999
- M.
Olivier Naviglio,
architecte en chef des Monuments historiques, est désigné
pour concevoir le projet de rénovation de l'aménagement
touristque des grottes de Gargas. Le projet définitif
est remis en novembre 2001.
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LES
OBJECTIFS |
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culturels
1
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Conservation
des oeuvres pariétales (27 000 ans)
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2
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Maîtrise
du climat intérieur de la grotte
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3
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Conservation
du sol de la grotte, aussi bien archéologique que
géologique
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4
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Redéfinition
du parcours de la visite, par une sélection des
éléments à découvrir et par
une inversion du sens de la visite, avec l'accès
par la partie haute de la grotte de manière à
soutenir l'intérêt du visiteur et terminer
en point d'orgue sur la grande paroi des mains.
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économiques
1
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Améliorer
l'accueil des visiteurs sur le site
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2
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Permettre
l'embauche d'un deuxième guide permanent
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3
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Contribuer
au développement d'un tourisme culturel de qualité
dans le piémont pyrénéen
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4
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Répartir
le flux des visiteurs sur une plus longue période
de l'année
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UN
NOUVEAU PARCOURS DE VISITE |
1.
Chemin d'accès extérieur
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2.
Entrée de la grotte
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3.
Panneau de ponctuations noires (*)
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4.
Bouquetins (peinture)
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5.
Cervidé ou bouquetin (peinture)
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6.
Bison (peinture)
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7.
Mains rouges "de la découverte" (*)
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8.
Main à la niche
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9.
Gravures de la Conque
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10.
Niche rouge (*)
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11.
Grande paroi des mains
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12.
Sortie
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(*)
Ces dessins préhistoriques ne sont pas montrés
au public dans la visite actuelle.
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Le
parti général du projet, conçu par une
équipe animée par Olivier Naviglio, architecte
en chef des monuments historiques, est basé sur la création
d'un cheminement nouveau permettant la présentation
de nouvelles oeuvres et une visite plus confortable.
Il prévoit aussi l'inversion du sens de la visite, avec
l'accèc par la partie haute de la grotte, pour terminer
avec la présentation de la grande paroi des mains, intérêt
majeur de Gargas.

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A
LA DECOUVERTE DES LUMIERES PRIMITIVES |



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En
pénétrant dans la grotte de Gargas où les
parois ont été décorées par l'homme
il y a des milliers d'années, on a l'impression
d'accéder à un monde imaginaire fabuleux.
Ces peintures évoquant des événements mythiques
ou réels, nous révèlent en effet les questions
et les inquiétudes qui incitèrent ces hommes à
choisir un lieu pour laisser une trace de leur présence.
On ne peut qu'être saisi par un profond sentiment de sacré,
spontanément notre mentalité occidentale associe
ces lieux aux " grandes cathédrales " qui ont surgi dans
nos villes depuis un millénaire. J'appellerai ces lieux de recueillement, de célébration
de la mémoire et de l'identité " cathédrale
primitive ".
Ici
l'endroit étant isolé restitue une communication
intime entre l'homme et le site. L'homme a vécu des expériences
intenses, liées à la découverte des formes,
des couleurs et de la lumière. Cette
lumière primitive, définie par des torches et
de lampes à graisse sont des éléments indissociable
de la grotte qui donnent accès à la découverte.
De nos jours, le concepteur lumière doit répondre
aux attentes d'esthétique et de confort pour un public
soucieux de l'art pariétal et de son environnement. L'éclairage
actuel laisse apparaître le lieu comme ostentatoire, théâtral
traduisant des zones d'ombre et de lumière : le concept
retenu étant la découverte du lieu, se traduira
par un éclairage d'ambiance générale doux
et chaud, soutenu d'un éclairage ponctuel valorisant
ce trésor pariétal et donnant rythme à
la visite. Tout d'abord nous allons traiter l'ambiance générale.
Le choix d'une ambiance diffuse permettrait de percevoir les
éléments architecturaux gravés sur des
dizaines de milliers de surfaces rocheuses représentant
l'architecture de la grotte.
Techniquement la mise en oeuvre de ce projet se fera par dissimulation
dans les passerelles de matériel spécifique ainsi
on ne sera pas ébloui par une luminance relativement
excessive mais par le constat de celle-ci.
Pour
atteindre une harmonie visuelle le choix de couleur s'est fait naturellement par des
teintes chaudes (orangé de 2000 à 2500
Kelvin). Un éclairage ponctuel est retenu prenant en
compte la mise en valeur des fresques et des gravures. Le patrimoine
de Gargas demeurant figé à l'endroit même
où il fut créé, il ne peut trouver place
dans les musées. Nous avons assisté, impuissants,
à l'altération progressive de couleurs, à
l'usure des panneaux, à la lente détérioration
d'un témoignage que les générations précédentes
nous ont laissé, la mécanique du temps est implacable
mais il est possible d'utiliser des procédés qui
permettent de la ralentir. Ainsi la
fibre optique
répond à cette attente, à savoir le respect
du patrimoine et la dissimulation des points lumineux contrairement
à un appareillage plus traditionnel qui endommagerait
les parois.
La
passerelle pour la visite sera balisée par des points
de teinte froide de manière à créer le
contraste avec l'ambiance chaude dominante.
Une
programmation permettra un phasage de circulation plus souple
en vue d'une économie d'énergie et par la variation
il y aura la découverte progressive du site.
René Stinville ECLAIRE TECHNIQUE INTERNATIONAL
(ETI) Toulouse
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LE
CALENDRIER |
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Les
premiers travaux préparatoires à l'extérieur
ont commencé le 9 septembre 2002.
Les
travaux intérieurs, commencés en octobre 2002
ont été terminés le 9 juillet 2003.
Ils
sont placés sous la maîtrise d'oeuvre de M.
Olivier Weets,
architecte
en chef des monuments historiques.
Du
10 juillet 2003 au 30 octobre 2003, les
travaux extérieurs ont été suspendus pour
permettre l'accès des visiteurs au site.
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LE
BUDGET |
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Le
montant
des travaux (hors études préalables)
est
estimé à 690
000 Euros.
Ils
sont financés par
l'Union européenne, le
Ministère de la Culture, le
Conseil régional de Midi-Pyrénées,
le
Conseil général des Hautes-Pyrénées
et
la Commune d'Aventignan.
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LES
PARTENAIRES |
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La
Commune d'Aventignan,
propriétaire et gestionnaire des lieux
La
Préfecture des Hautes-Pyrénées
Le
Ministère de la Culture
-
Direction régionale des affaires culturelles de Midi-Pyrénées
Service
régional de l'archéologie
Conservation
régionale des Monuments historiques
-
Laboratoire de recherches des Monuments historiques
-
Olivier Naviglio et Olivier Weets, architectes en chef des
Monuments historiques
Le
Conseil régional de Midi-Pyrénées
Le
Conseil général des Hautes-Pyrénées
L'Union
européenne
La
Communauté de Communes du Canton de Saint-Laurent de
Neste
Le
Syndicat mixte du Plateau de Lannemezan et des Vallées
de Neste et Barousse
Les
entreprises
-
Eclairage Technique International, René Stinville,
Toulouse (31)
-
Gil-Dagand, gros oeuvre, Lourdes (65)
-
Spie-Trendel, électricité, Pointis-Isnard (31)
-
Artel, serrurerie, Toulouse (31)
L'Institut
national de recherche archéologique préventive
(INRAP)
François
Bourges, Bureau d'études "Géologie, environnement,
conseil"
Laboratoire
souterrain de Moulis (CNRS)
Laboratoire
de cryptogammie, Muséum national d'histoire naturelle
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