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Dernière mise à jour: 11/03

© Y. Rumeau

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LES GRAVURES

Les gravures constituent l'essentiel des figurations pariétales de Gargas.

Toutes sont situées dans la galerie inférieure (Gargas 1). Elles sont regroupées par panneaux qui couvrent parfois les parois d'une petite salle (sanctuaire des gravures) ou d'un couloir (diverticule des oubliettes).

 

 

 

 

 

Les hommes de Gargas ont utilisé plusieurs techniques pour dessiner leurs figures. Parfois ces techniques sont associées sur un même panneau ou un même animal. Le tracé au doigt est employé sur les surfaces d'argile tendre. Un support plus dur nécessitait l'emploi d'un instrument fabriqué dans un matériau résistant comme le silex. Selon la forme de l'extrémité de l'instrument de gravure les tracés obtenus sont différents : fin, épais ou multiple. Dans certains cas, en multipliant les tracés sur une petite surface, les hommes produisaient un effet de grattage ou de raclage.

L'association de ces techniques permet de jouer sur le contraste entre le gris du calcaire et l'ocre de l'argile et de créer des effets de volume. De plus, pour certaines figures, le dessinateur a utilisé un relief naturel de la paroi pour donner du volume ou compléter sa figure.

La datation des gravures de Gargas a été rendue possible par comparaison de leur style avec celui des gravures de plaquettes trouvées par l'abbé H. Breuil lors des fouilles dans le niveau du Périgordien avec pointes de la Gravette. Partant de ce repère chronologique et stylistique, C. Barrière a précisé la chronologie. Les tracés digitaux et les gravures au trait simple seraient les figures les plus anciennes, de la fin de l'Aurignacien ou du début du Gravettien. La faune représentée ne comprend que des bovidés et des bisons.

Dans un deuxième temps, au Gravettien, les figures sont représentées de manière plus détaillée. La silhouette est complète et le dessinateur fait figurer ¶il, oreille, poils, articulations voire sabots. Il cherche aussi à exprimer le mouvement par la disposition des pattes. La troisième phase, toujours au Gravettien, est plus remarquable au plan esthétique. Les dimensions des animaux sont plus grandes et les figures résultent de l'utilisation combinée de plusieurs techniques.

 

Au total C. Barrière a recensé cent quarante-huit figures certaines. Le cheval est l'espèce la plus représentée (29 %). Puis viennent le bison (24%), les bovidés (12%), les bouquetin (10%) et les cervidés (6%). La présence dans ce bestiaire de six mammouths et de deux oiseaux est à remarquer. D'autres espèces comme le sanglier, l'ours, le félin, le rhinocéros et le mégacéros ne sont représentées qu'une fois. Les animaux dessinés sont significatifs de la faune que pouvaient observer les chasseurs du paléolithique. Pour autant, il n'existe pas de lien avéré entre la chasse et l'art pariétal. A Gargas les animaux représentés ne sont pas ceux dont on a retrouvé les ossements lors des fouilles. Ainsi, le renne est absent des parois alors qu'il compte pour 38% de la faune chassée par les hommes du Gravettien.

La plupart de ces gravures sont réalisées les unes sur les autres. On ne s'explique par cet enchevêtrement pourtant caractéristique de l'art pariétal paléolithique. Il ne semble pas dicté par des contraintes techniques, ni être le résultat d'une succession de figures. Au contraire la superposition apparaît comme une démarche volontaire.